• Sur mon cahier d’écolier, …

    J’ai esquissé une fessée.

    Fessée reçue pour insolence,

    De ce matin d’insouciance.

     

    Sur le chemin de la vallée,

    J’avais croisée un cantonnier.

    Dans sa brouette, il déposait,

    Les feuilles mortes ramassées.

     

    L’opportunité de rigoler,

    Domina bientôt ma pensée.

    Qu’aller dire le cantonnier

    En voyant sa brouette renversée ?

     

    Sûre de moi et sans réfléchir,

    Je le contourne sans mot dire,

    Et dans un geste précis,

    Je renverse l’objet du délit.

     

    Le cantonnier entendant le bruit,

    Se retourna rapidement vers lui.

    Et dans un cri de tonnerre,

    Vociféra mes manières.

     

    "Sale gamine effrontée,

    Sais-tu ce que tu mériterais ?"

    Trop sûre de moi je le défiais,

    « C’est pour votre santé ! ».

     

    A la vitesse de l’éclair,

    Le cantonnier repère

    L’occasion qui lui était donnée,

    De fesser une jeune effrontée.

     

    Il me saisit alors le bras,

    et vers la brouette me tira.

    « Poses tes mains sur les poignées,

    Je vais te donner une fessée. »

     

    J’ai cru qu’il plaisantait

    Et tentait de m’esquiver.

    Sans nul doute de cette position

    Je n’avais voulu la sanction.

     

    Sur mes fesses bien exposées,

    Il commençait à claquer.

    Je n’osais pas crier

    Au risque d’ameuter le quartier.

     

    Pensant cela terminé,

    J’allais me redresser,

    Lorsque je sentis brusquement,

    Ma jupe se lever tel un coup de vent.

     

    La fessée repris sa cadence

    Il disait que j’avais de la chance,

    Qu’aujourd’hui sa bonne humeur,

    Adoucissait sa fureur.

     

    Les claques faisaient mal.

    Espérant influer sur son mental,

    J’émis quelques cris

    Priant qu’il m’ait compris.

     

    Que nenni ! je n’avais pas fini.

    La culotte jusqu’au pied descendit,

    M’exposant à tous les passants

    Qui me regardaient en riant.

     

    « Bravo cantonnier ! Elle a voulu

    Cette fessée cul nu dans la rue. »

    Le rouge aux joues me monta

    Et sans mot dire à la fin me leva.

     

    Les yeux baissés, une dernière fois,

    Le cantonnier me rappela,

    « Ne t’avise plus de recommencer

    Si tu tiens à ta dignité. »

     

    Je repris mon chemin

    Et de mon regard malin

    Je revivais cette fessée,

    Qui m’avait tant émoustillé.

     

    Si tu crois cantonnier

    Que jamais je ne referai ?

    C’est une douce illusion

    Qui rythmera les saisons.


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