-
Par Micaiahlovely le 16 Mars 2014 à 11:40
Sur mon cahier d’écolier, …
J’ai esquissé une fessée.
Fessée reçue pour insolence,
De ce matin d’insouciance.
Sur le chemin de la vallée,
J’avais croisée un cantonnier.
Dans sa brouette, il déposait,
Les feuilles mortes ramassées.
L’opportunité de rigoler,
Domina bientôt ma pensée.
Qu’aller dire le cantonnier
En voyant sa brouette renversée ?
Sûre de moi et sans réfléchir,
Je le contourne sans mot dire,
Et dans un geste précis,
Je renverse l’objet du délit.
Le cantonnier entendant le bruit,
Se retourna rapidement vers lui.
Et dans un cri de tonnerre,
Vociféra mes manières.
"Sale gamine effrontée,
Sais-tu ce que tu mériterais ?"
Trop sûre de moi je le défiais,
« C’est pour votre santé ! ».
A la vitesse de l’éclair,
Le cantonnier repère
L’occasion qui lui était donnée,
De fesser une jeune effrontée.
Il me saisit alors le bras,
et vers la brouette me tira.
« Poses tes mains sur les poignées,
Je vais te donner une fessée. »
J’ai cru qu’il plaisantait
Et tentait de m’esquiver.
Sans nul doute de cette position
Je n’avais voulu la sanction.
Sur mes fesses bien exposées,
Il commençait à claquer.
Je n’osais pas crier
Au risque d’ameuter le quartier.
Pensant cela terminé,
J’allais me redresser,
Lorsque je sentis brusquement,
Ma jupe se lever tel un coup de vent.
La fessée repris sa cadence
Il disait que j’avais de la chance,
Qu’aujourd’hui sa bonne humeur,
Adoucissait sa fureur.
Les claques faisaient mal.
Espérant influer sur son mental,
J’émis quelques cris
Priant qu’il m’ait compris.
Que nenni ! je n’avais pas fini.
La culotte jusqu’au pied descendit,
M’exposant à tous les passants
Qui me regardaient en riant.
« Bravo cantonnier ! Elle a voulu
Cette fessée cul nu dans la rue. »
Le rouge aux joues me monta
Et sans mot dire à la fin me leva.
Les yeux baissés, une dernière fois,
Le cantonnier me rappela,
« Ne t’avise plus de recommencer
Si tu tiens à ta dignité. »
Je repris mon chemin
Et de mon regard malin
Je revivais cette fessée,
Qui m’avait tant émoustillé.
Si tu crois cantonnier
Que jamais je ne referai ?
C’est une douce illusion
Qui rythmera les saisons.
21 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique