Monsieur à le don de me tendre le bâton. Une fois de plus, je n'ai pas résisté, même s'il m'a fallu ensuite payer. Mais entre nous, n'est-il pas là le bonheur de la pestouille que je suis. Faire les bêtises pour en rire bien plus longtemps que ne durera la sanction. ^^

Dans le pays nantais,

Il existe des fessées, 

Que l'on dit "améliorées",

Pour mieux nous discipliner. 

 

Il parait, mais rien n'est sûr, 

Qu'il n'y a pas d'autres mesures,

Pour apprendre à des chipies,

À limiter toutes leurs folies.

 

Bien qu'étant peu encline 

Au respect de la discipline,

Force est de constater,

Que je devais obtempérer.

 

A la deuxième convocation,

J'ai du me faire une raison.

Sécher les cours était, faut l'avouer,

une très très mauvaise idée.

 

La découverte de la région

Était aussi en prévision.

Au coeur du Pays blanc,

Guérande et ces marais salants.

 

Mon arrivée à Nantes,

Fut moins impressionnante.

Les lieux déjà connus,

Me rassuraient un peu plus.

 

Après m'avoir accueillie,

Monsieur m'a laissé un répits.

"Je te donne la soirée,

Demain, c'est la fessée améliorée."

 

Je m'installais confortablement

Dans mon lit douillet et élégant.

La télé en fond sonore,

Je jubilais du report. 

 

Toutefois, faut pas charriée,

En bonne chipie je réfléchissais,

A ce moyen de le prolonger,

Encore d'une journée.

 

Le deuxième jour était là,

Et Monsieur me téléphona.

Il me rappela ce qui m'attendait,

Et sans broncher je l'écoutais.

 

Vingt minutes sont passées

et Monsieur n'est pas arrivé.

Un SMS pour me rassurer,

Qu'il était descendu au mauvais arrêt.

 

Il ne m'en fallait pas tant, 

Pour prévoir en un rien de temps,

Une nouvelle tentative d'échapper

A cette fessée qu'il voulait ... améliorer.

 

Sagement j'attendais son arrivée

qui ne devait plus tarder.

Puis à la porte, on frappa

Monsieur était enfin là.

 

Il commença à m'expliquer 

Le pourquoi il avait été retardé.

J’acquiesçais sans bronché

Dans le but de le détourner.

 

A l'instant même où il allait cesser,

Je décidais de le relancer 

Sur un sujet qui, je savais,

Aller bien l'occuper.

 

Et le résultat escompté,

Fut celui de la réalité.

Je partis à discuter,

Faisant mine d'être passionnée.

 

Le temps rapidement s'écoula ,

Et la fessée améliorée s'envola.

L'heure de repartir avait sonné,

Et Monsieur venait de réaliser.

 

"A pestouille, tu m'as bien eu"

Dit-il en fronçant des yeux.

"Tu ne perds rien pour attendre,

Demain tu vas le comprendre."

 

J'avais gagné une journée,

Mais qu'adviendra-t-il après !

Je savourais ma petite victoire,

De ma ruse du soir.